| |
La vie est merveille, miracle et mystère !
Pourtant nous continuons à préférer beaucoup de nos représentations inadaptées, médiocres et mesquines à
la beauté et à la profusion de la réalité.
"Si les
hommes qui savent savaient vraiment, la puissance du savoir protégerait la terre
et l'humanité entière". Catherine Daudin-Risser
"La vie est une perpétuelle distraction qui ne vous laisse même pas prendre
conscience de ce dont elle distrait". Franz Kafka
"Seul peut résister à une masse organisée le sujet qui est tout aussi organisé
dans son individualité que l'est une masse". Carl Gustav Jung
"C’est ce qui échappe aux mots que les mots doivent dire". Nathalie
Sarraute
"Bien comprendre, bien se comprendre, pour décider et agir au profit de l'être
humain, du vivant et de la vie"
La volonté délibérée de manipuler, d'instrumentaliser, d'aliéner n'explique
pas tout.
Aujourd'hui, ce n'est pas que nous ne savons pas, ce n'est pas que nous manquons
de connaissances, c'est que nous n'utilisons pas ces savoirs et ces connaissances
ou les utilisons mal. C'est que nous ne pouvons pas ou ne voulons pas les utiliser. La
fascinante profusion des savoirs, des connaissances et des informations peut nous apporter
énormément mais aussi nous
illusionner et nous leurrer profondément. De différentes manières, cette profusion n'empêche bien souvent en rien
ni nos insatisfactions ni nos frustrations ni l'incohérence de beaucoup de nos comportements.
Yves Chatenay
Être, interprétation et pensée
Merleau-Ponty, Signes,« Le philosophe et son
ombre », Gallimard, 1960, p. 201 et 202
"Je m'emprunte à autrui, je
le fais de mes propres pensées : ce n'est pas là
un échec de la perception d'autrui, c'est la
perception d'autrui... Si
l'on croit que l'interprétation est astreinte ou
à déformer ou à reprendre littéralement, c'est
qu'on veut que la signification d'une œuvre soit
toute positive, et susceptible en droit d'un
inventaire qui délimite ce qui y est et ce qui
n'y est pas. Mais c'est là se tromper sur
l'œuvre et sur le penser. « Quand il s'agit du
penser, écrit à peu près Heidegger, plus grand
est l’ouvrage fait, - qui ne coïncide nullement
avec l'étendue et le nombre des écrits, - plus
riche est, dans cet ouvrage, l'impensé,
c'est-à-dire ce qui, à travers cet ouvrage et
par lui seul, vient vers nous comme jamais
encore pensé ».
Penser n'est pas posséder des objets de pensée,
c'est circonscrire par eux un domaine à penser,
que nous ne pensons donc pas encore… L’œuvre et la pensée d'un philosophe sont
faites aussi de certaines articulations entre
les choses dites, à l'égard desquelles il n'y a
pas dilemme de l'interprétation objective et de
l'arbitraire, puisque ce ne sont pas là des
objets de pensée, puisque, comme l'ombre et le
reflet, on les détruirait en les soumettant à
l'observation analytique ou à la pensée
isolante, et qu'on ne peut leur être fidèle et
les retrouver qu'en pensant derechef."
|